« Égalité des chances » est un slogan courant que l’on entend dans la bouche tant de ceux qui ne veulent rien changer au système tel qu’il est que dans le discours de ceux qui prônent sincèrement une équité éducative. Malheureusement ce concept est, à l’analyse, d’une profonde insignifiance.
Soit il désigne de mettre plus de monde sur la ligne de départ dans la course aux diplômes. Convenons que partir d’une même ligne n’est en rien garant d’une égalité si l’escargot, le poisson rouge, le léopard et le moineau font la même course. Avoir le droit de s’inscrire à un programme d’étude où la culture générale offerte par l’entourage, les contacts, les moyens financiers, les conditions de logement… vont jouer un rôle majeur dans la vie de l’élève, ce n’est pas à proprement parler d’égalité.
Soit ce slogan désigne une égalité sur la ligne d’arrivée multipliant le nombre de diplômés. Mais puisque le système est pyramidal et qu’un diplôme n’a de valeur que par sa rareté sur le « marché du travail », il faudra trouver d’autres critères de sélection et le problème sera déplacé au lieu d’être résolu. Le jour où 99% d’une population possède un même diplôme, celui-ci est supprimé puisque rendu incapable de répondre à son utilité de sélection. Qui se souvient en France du « Certificat d’étude » sanctionnant la fin du primaire?
En somme aucune approche quantitative ne peut être satisfaisante en éducation. Seule une éducation permettant d’être soi-même, conscient que sa condition actuelle n’est qu’une modalité parmi les possibles peut mener vers une société heureuse et équilibrée.
Acquérir ses propres compétences pour compléter le puzzle des bâtisseurs de demain
Et surtout prendre du plaisir dans ce que l’on fait
Le plaisir n’implique pas l’oisive Mais au contraire de s’ateler à la tâche sans compter ses efforts.