Et puis, il y a ce qu’on ne te dira pas…

Et puis, il y a ce qu’on ne te dira pas…

On ne te dira pas qu’avoir un enfant et en prendre soin est difficile. Parce que c’est exigeant en temps, en meilleur de toi-même. Passer du temps avec son enfant est un minimum, mais passer du temps que l’on a envie de passer avec lui n’est pas si simple pour beaucoup de parents. On ne te dira pas que tu dois avoir les yeux qui pétillent quand il te demande de jouer avec lui, on ne te dira pas que s’ennuyer de son enfant alors même qu’il est là, à côté, que tu languis qu’il t’appelle pour jouer avec lui, et que les yeux plein d’espoir il vienne te chercher est un moment inoubliable. On ne peut jamais regretter d’avoir passé du temps de jeu, de rire, de musique, de sport, de voyage avec son enfant. Bien sûr c’est de l’organisation, de l’argent, du temps, mais au soir de sa vie, au moment de fermer les yeux et d’enfin savoir ce qui nous relie au reste, regretterons-nous d’avoir trop aimé, trop donné? Certains parlent de sacrifice parental, balivernes! Le sacrifice c’est de n’être jamais là parce qu’on travaille et de mentir à son enfant en disant qu’on fait ça pour lui. Le sacrifice s’est d’oublier que notre enfant n’a qu’une enfance à vivre et qu’il la transportera avec lui toute sa vie, comme une partie de lui-même. On ne te dira pas que le temps que l’on partage, n’est pas du temps que l’on donne ou que l’on prend, c’est juste plus de vie, plus de lien, plus de soi et plus de l’autre dans chaque seconde de cet amour jaillissant comme une source. On ne te dira pas que ton enfant préfère être pauvre avec toi que riche sans toi, être en chemin en te tenant la main que te regarder partir loin devant. On ne te dira pas que le laisser enfin aller s’amuser ailleurs avec d’autres sera ton plus beau tragique et ta plus belle victoire. Le laisser partir, repu de ton amour, fort de ta confiance, fier de son propre regard sur lui-même sera le plus bel acte d’amour qu’il te sera donné de faire de toute ta vie. On ne te le dira pas alors, modestement, j’avais envie de te le chuchoter.

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