Depuis Bourdieu, notamment, il est avéré que l’école est un lieu de reproduction sociale qui loin de réduire les inégalités de classes, les cultive, les entretien, les valide. On peut même avancer avec Ivan Illich que » l’école est l’agence de publicité chargé de nous vendre la société telle qu’elle est ». Pourquoi en irait-il autrement des questions environnementales? Je lis un peu partout qu’il y a urgence climatique, catastrophe sur le vivant, invasion du plastique… et bien sûr, chacun peut vérifier que tout cela est malheureusement vrai. Je lis aussi, que l’éducation (souvent ramenée à l’école) serait La réponse à tout ça, comme si les jeunes générations devaient être tenues responsables des erreurs de leurs aîné(e)s. Mais si l’école est le lieu (par excellence?) de la reproduction sociale, sociétale, comment peut elle apporter une réponse nouvelle, à la hauteur des défis environnementaux? Quand un enfant ramené à sa condition d’élève doit passer par l’autorisation adulte pour renverser la table, c’est comme si les sans-culottes avaient dû demander l’autorisation à Louis XVI de faire la révolution. Cela n’a aucun sens et n’est qu’une façon supplémentaire de ne pas trop déranger ceux qui sont à l’origine du problème et qui congrès inutiles après colloques payés de bonnes intentions et de déclarations creuses, continuent de mener la vie écocide qu’il faudrait révolutionner. Encore une fois l’école participe à l’illusion du changement, meilleur moyen de ne rien changer!