Le problème avec la liberté est qu’elle ne peut pas naître de rien. Elle a besoin d’une graine, d’un jardin, d’un rayon de soleil. Quand cette graine n’a pas poussé en nous il est difficile de polliniser notre environnement. En d’autres termes, il est difficile de donner ce que l’on n’a pas. Comment offrir à nos enfants des libertés que l’on ne nous a pas offertes quand nous étions jeunes, que nous ne nous accordons pas en tant qu’adulte? Comment s’échapper de notre conditionnement social, politique? Les enfants ne sont pas des êtres tordus, mesquins, profiteurs, fainéants qu’il nous faudrait redresser, ce sont des êtres sensibles qui ne demandent qu’à faire partie du monde qui les entoure, qui veulent être aimés dans la confiance et dans la complicité. Et que faisons-nous de cet élan d’amour? La plupart du temps nous en profitons pour nous rassurer en tant qu’adulte. Nous cherchons à ce que nos enfants deviennent les élèves obéissants et conformes qui apaisent nos craintes. Et l’enfant, ivre d’amour nous obéit en pensant que c’est pour son bien. Les adultes ont la responsabilité de se sortir de leurs peurs sans prendre leurs enfants pour béquilles. La liberté d’être soi-même se conjugue à l’infinie dans la pluralité des souffles poétiques. Ma liberté n’est bonne que si elle est un marche pied vers celle de mes enfants, et libérer ses enfants des contraintes de la société industrielle, de l’école industrielle ne peut être qu’un projet collectif, humaniste! Ma liberté ne s’arrête pas où commence celle de l’autre, ma liberté commence où commence celle de l’autre, celle de mes enfants en priorité!