L’école a été généralisée à l’ère industrielle pour répondre aux besoins de l’époque. D’abord cimenter les sentiments nationaux des États-Nations en train d’émerger, puis adapter la main d’œuvre à la société productiviste. On pourra remarquer qu’à cette époque peu de mariages étaient des unions choisies et de plus que les grossesses involontaires étaient nombreuses puisque les moyens de contraception n’existaient pas. Dans ce contexte l’école jouait le rôle majeur de former des citoyens adaptés, issus de mariages peu souvent choisis et de grossesses obligatoires.
Aujourd’hui, dans nos pays, les unions et les désunions sont volontaires, le choix d’un enfant, assumé la plupart du temps, les sentiments nationaux sont peu ou prou installés et la société industrielle se diversifie. On parle volontiers de conciliation travail-famille, d’horaires adaptés, de respect des aspirations et des rythmes. Cependant les calendriers scolaires perdures, le format de classe n’a que très peu évolué, la relation éducative reste verticale et contrainte. À quand une véritable offre respectant la diversité des modes de vie, les rythmes et les passions des enfants, les projets familiaux… La route du changement d’époque est encore longue, semble-t-il.