Je ne pouvais m’empêcher, depuis le lointain Québec, d’ajouter mon grain de sel dans le débat actuel sur la liberté éducative. Il semblerait qu’en voulant contrôler toutes les initiatives pédagogiques, le gouvernement envoie le message de sa capacité infaillible a veiller à l’avenir des enfants. Comme si du seul fait de son contrôle, le bonheur et l’émancipation de l’enfant étaient garantis! En somme « Ne cherchez plus comment éduquer votre enfant, le ministère de l’Education Nationale a trouvé! »
Cela me renvoie à cette phrase d’Henri Laborit dans Eloge de la fuite : Si vous rencontrez quelqu’un vous affirmant qu’il sait comment on doit élever des enfants, je vous conseille de ne pas lui confier les vôtres.
Alors je me rappelle des gars au milieu d’une île, au milieu d’un lac, au milieu du Québec et je me demande bien comment un inspecteur pourrait évaluer ce qu’il a fallu de temps, de courage, de coups de pagaie, de ramassage de branches, de montage de tente, de cuisson au feu pour finalement vivre quelques jours de pur bonheur, d’observation d’oiseaux, de débrouillardise… Je n’ai pas lu que tout cela était au programme du ministère. Alors laissez-nous choisir!