Quand les Premières Nations défendaient la liberté éducative en… 1744!

Le 17 juin 1744, les commissaires du Maryland et de la Virginie négociaient un traité avec les « Indiens » des Six Nations à Lancaster en Pennsylvanie. À l’issue de ce traité les « Indiens » étaient invités à envoyer leurs enfants au William and Mary College. Le lendemain ils déclinèrent l’offre ainsi:

Nous savons quelle haute estime vous portez au genre d’enseignement donné dans ces collèges, et que l’entretien de nos jeunes hommes, pendant leur séjour chez vous, vous coûterait très cher. Nous sommes convaincus que vous nous voulez du bien avec votre proposition et vous en remercions de tous cœur. Mais vous qui êtes sages vous devez savoir que chaque nation à une vision différente des choses et, par conséquent vous ne le prendrez pas mal s’il se trouve que nos idées sur ce genre d’éducation ne sont pas les mêmes que les vôtres. Nous en avons fait l’expérience. Plusieurs de nos jeunes gens ont été élevés jadis dans les collèges des province du Nord; ils furent instruits de toutes vos sciences, mais quand ils nous revinrent, ils ne savaient pas courir et ignoraient tout de la vie dans les bois… Incapables de faire des guerriers, des chasseurs ou des conseillers, ils n’étaient absolument bons à rien.

Néanmoins nous vous restons obligés pour votre offre bienveillante, bien que nous ne puissions l’accepter; et pour vous montrer combien nous vous en sommes reconnaissants, nous vous proposons d’accueillir une douzaine de vos fils, si ces messieurs de Virginie le veulent bien, de prendre soin de leur éducation, de les instruire en tout et de faire d’eux des hommes.

Une réponse sur “Quand les Premières Nations défendaient la liberté éducative en… 1744!”

  1. Haha, j’adore!
    Je me demande si je peux écrire ça à la prochaine déclaration d’IEF:
     » c’est bien gentil de votre part, mais ça ira, merci, cordialement ».

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